Les CGU sont imbitables. C’est pour ça qu’on ne les aime pas.

Gonzague Dambricourt publie un billet intéressant ce matin sur les cris d’orfraie  que l’on entend dès qu’un nouveau service en ligne ouvre, comme c’est le cas pour le tout nouveau Google Drive. Et il a raison :

« Comme à CHAQUE fois qu’un service web sort, les « chevaliers blancs » d’Internet vont lire les conditions générales d’utilisation (CGU) desdits services pour pouvoir sortir un article ou des tweets en mode « scandale ». »

Mais j’ai quand même tendance à penser que c’est un peu normal de s’étonner, lorsqu’on lit quelque chose comme :

« Vous restez le propriétaire de tous les droits de propriété intellectuelle dont vous disposez sur ce contenu. En bref, ce qui vous appartient vous appartient. »

“Lorsque vous téléchargez ou soumettez un contenu à nos services, vous accordez à Google (et ceux avec qui nous travaillons) une licence mondiale  pour utiliser, accueillir, stocker, reproduire, modifier, créer des œuvres dérivées (telles que celles résultant de traductions, adaptations ou d’autres changements que nous faisons, de sorte que votre contenu fonctionne mieux avec nos services), communiquer, publier, représenter, afficher et distribuer un tel contenu. ”

On pourrait être d’accord pour dire que la CGU est abusive… puisqu’elle donne grosso modo tous les droits sur votre contenu à Google. Surtout, il n’est pas clairement précisé que c’est pour des raisons techniques que Google a besoin de cette clause.

Pour moi, l’autre souci dans le texte, c’est ceux avec qui nous travaillons.
Qui sont ces gens ?
Quels sont leurs réseaux ?
Je ne suis pas du genre à voir le mal partout. Le problème, c’est surtout que ces conditions générales d’utilisation sont juste imbuvables. Le charabia juridique utilisé dans ces CGU n’est compris que par peu de gens, et tout est fait pour masquer ce contenu dans les tréfonds de 40 pages de texte à usage légal.
Ne croyez pas que je sois particulièrement désagréable parce que c’est Google : la licence d’iTunes est bien pire (22 pages), la faute évidemment à l’intégration avec iTunes Store et autres joyeusetés.
Il faut que les CGU deviennent réellement utilisables. Un étudiant avait fait une proposition dans ce sens, et il y avait effectivement de l’idée. Mais tant que ces licences d’utilisation resteront aussi opaques, on aura droit à des commentaires pas forcément injustifiés.

1 commentaire sur “Les CGU sont imbitables. C’est pour ça qu’on ne les aime pas.”

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