Je dois l’avouer : quand j’ai vu la première bande-annonce du nouveau film de Pixar il y a quelques mois (un an ?) de cela, j’étais circonspect. Car le thème du film – un vieillard qui part en voyage dans sa maison portée par des milliers de ballons – ne me semblait pas aussi épique que les aventures d’un petit robot solitaire perdu sur notre planète ou d’une bande de jouets délirants (dont le troisième épisode débarque l’année prochaine, miam !).
Je me suis lourdement trompé. Là-haut est un chef-d’œuvre. Le genre de films à vous donner l’amour du cinéma, qui vous fait vous demander « mais pourquoi les films d’animation sont toujours déconsidérés par le monde du cinéma (ben oui, pourquoi un film d’animation ne pourrait-il pas être le meilleur film de l’année aux Oscars ?), qui apporte des émotions à la pelle, qui vous bouleverse par sa franchise, sa légereté, son intelligence. La seule scène d’introduction, racontant la rencontre du héros et de son épouse, est incroyablement simple, formidablement bien racontée, et bouleversante, à en avoir plus que les larmes aux yeux.
Le reste de l’histoire est parfaitement bien mené, sans faiblesse de rythme, avec autant d’humour que d’émotion, avec un gamin attachant et parfois crétin, avec un grand-père bougon qui porte littéralement sa maison et son histoire comme un fardeau, avec des scènes d’actions inventives et spectaculaires, avec un méchant inquiétant mais à la motivation limpide, un chien bien gentil et d’autres bien méchants… Et toujours cette émotion qui se dégage tout au long du film, par petites touches intelligentes.
Vous l’aurez compris : j’ai adoré Là-haut, son incroyable sensibilité, sa tendresse, son humour intelligent, et le fait que pas un instant on ne prend le spectateur pour un con. Si on compare Là-haut aux derniers D.A. que j’ai vu au cinéma (le médiocre Madagascar II et le gentillet L’âge de glace III), on se rend compte que Pixar est aussi éloigné de ses compétiteurs que l’iPhone de Windows Mobile : de par l’intelligence de la mise en scène, la prise de risque (oser mettre un grand-père en antihéros dans un film blockbuster de l’été et aux capacités de merchandising fort limitées face à un Scrat, ça frise le culot) et l’incroyable foisonnement technique qu’on ne remarque que par moments (les animations des chiens sont assez phénoménales) lorsque l’action baisse légèrement en rythme. Définitivement dans mon Top 3 des films Pixar.
Si vous ne devez voir qu’un seul film cette année, allez voir Là-haut. Seul, ou en famille, mais allez-y, bon sang !
PS : j’allais oublier : la musique est magnifique.
Les coïncidences faisant bien les choses, je reviens tout juste du cinéma ou j’ai pu admirer ce chef-d’oeuvre qu’est Là-Haut et je tombe sur votre billet.
Je suis parfaitement d’accord avec votre analyse et le conseille vivement.
Pixar est vraiment très très fort… Vivement le prochain!
Tu es le Jean-Pierre Coffe du cinéma!
Bon, merci Guillaume, me voilà donc décidé à aller voir en famille ce nouveau chef-d’oeuvre de Pixar !
Vu hier avec les gamins !
Ma fille : « …à un moment j’avais de l’eau dans les yeux mais c’était trop bien ! «
…25141542 fois d’accord avec toi…!!
Il y a même du discours de Stanford prononcé par Jobs dans ce film… Bref, allez au bout de vos rêves même à 80 balais…
Bref, quasiment un film philosophique (et que les plus âgés — j’ai 56 ans — ressentent avec encore plus de force…!!!)
J’ai vu ce film avec ma fille qui a adoré mais pas pour les mêmes raisons et c’est aussi une des forces des scénarios de Pixar…
Vu le film. Effectivement, très excellent. Ambiance : une petite salle de ciné de province (mais bien quand même ! ;-)). Quasiment que des mômes et ados. Ça chahutait à fond avant le film. Silence religieux pendant. C’est dire.
@gerfaut : « une petite salle de ciné de province »…
Vrai ? Ils ont même le cinéma en Province ? Pas possible ?
Parisiens, habitants du centre du monde…
Ping : Serial Serveur » Blog Archive » Avatar : mon avis (pour de vrai cette fois-ci)
Ping : Serial Serveur » Blog Archive » Pixar, DRM… et M*RD*.
Ping : Serial Serveur » Blog Archive » Toy Story 3 : et vous, c’était quoi votre jouet préféré ?