
Le 24 mars 2001, Apple lançait officiellement Mac OS X. « The World’s Most Advanced Operating System », qu’ils disaient sur la boite.
On a tendance à l’oublier, mais même s’il est sorti avec beaucoup de retard, Mac OS X restait un pari pour Apple, un *énorme* pari sur l’avenir. Proposer un système basé sur Unix, solide, avec son interface Aqua modernisée, mais qui tranchait avec les looks de l’époque, avec un Dock proéminent en bas de l’écran, et en apportant une couche (limitée) de rétrocompatibilité logicielle avec Mac OS Classic… Soyons honnête, ce n’était pas vraiment gagné, ne serait-ce que parce que la version 10.0 était… très lente. Vraiment lente. Et il aura fallu attendre de nombreux mois avant que le système réussisse enfin à sérieusement convaincre, en particulier dans le monde professionnel.
C’était aussi un challenge pour convaincre les utilisateurs qui venait du monde Mac historique. Il a fallu attendre nouveaux logiciels taillés pour ce nouvel OS, comme la suite iLife ou iWork, pour se rendre compte de la volonté d’Apple d’imposer Mac OS X comme son futur. Il aura fallu convaincre les éditeurs de la pertinence de basculer vers cet OS moderne, et de faire fi de certains manques pour juste avancer, et profiter au maximum de nos machines.
24 ans plus tard, il faut bien se rendre compte qu’Apple avait raison, que l’avenir s’écrivait bien avec ce X majuscule qui a traversé ma vie depuis 25 ans., et pratiquement la moitié de l’existence d’Apple.
C’est aussi avec Mac OS X qu’une grande partie de ma carrière s’est construite, puisque quand j’ai commencé en 1999 comme formateur chez Agnosys, on ne parlait encore que de Mac OS 9. Pour moi, ça a été un vrai challenge de tout remettre en question, de me mettre (difficilement !) à la ligne de commande, d’abandonner certains idées préconçues. Mais cela aura aussi été participer à l’une des plus grandes révolutions d’Apple, en formant des milliers d’utilisateurs sur ce nouveau système, ainsi que sa déclinaison Mac OS X Server.
Bref… Joyeux anniversaire Mac OS X ! Et à l’année prochaine pour fêter dignement ton quart de siècle… et les cinquante ans d’Apple (ainsi que ma cinquantaine, également, ouf le sac de ciment sur les épaules, c’est rude).